Le Mastering de vos Mix

Le mastering est au mix, ce que le polish est à votre voiture  :  l’ultime intervention pour améliorer la qualité du signal sonore quel que soit votre système de reproduction, de l’iPhone au moniteur de studio.

Le « master » est la  copie maîtresse d’un enregistrement sonore. Toute reproduction est réalisée à partir du « master » et ce, quel que soit le support (vinyle, bande magnétique, fichier audio ).

Les différentes opérations vont permettre de gommer les défauts qui n’ont pas été supprimés sur l’enregistrement principal. Il s’agit notamment de sifflements ou d’erreurs d’égalisation. Au final, votre mix va gagner et clarté avec une meilleure définition des voix et des instruments. Voici 8 règles de base pour réussir votre mastering !

 

LES REGLES DU MASTERING

1 – Pas de compression
Un signal compressé est caractérisé par la réduction de l’amplitude entre les signaux faibles et les signaux forts. On réduit ainsi la zone « headroom » qui correspond à la marge de sécurité entre les pics du signal et les clips de saturation numérique. On s’aperçoit alors que la marge de manoeuvre réservée au mastering devient très faible, ce n’est pas bon.

 

2 – La restauration audio
De nombreux articles et dossiers de ce site sont consacrés à la restauration audio. Vous pouvez vous y référer. Il va s’agir de retirer soit manuellement, soit à l’aide de plugins spécialisés,  les clics, les sifflements, les bourdonnements c’est-à-dire tout son considéré comme indésirable.
>> En savoir plus sur la restauration audio

 

3 – L’élargissement stéréo
L’élargissement stéréo permet de modifier l’équilibre spatial d’une piste c’est-à-dire de modifier le positionnement des instruments dans l’espace « gauche-centre-droite ». Si cette opération est correctement réalisée le mix se trouve élargi et le son gagne en qualité. L’élargissement permet également de resserrer l’image du centre en se concentrant sur le bas du spectre.

 

4 – L’égalisation
Je vous renvoie également aux dossiers et articles de ce site traitant ce sujet. L’égaliseur corrige les déséquilibres spectraux et met en valeur les éléments qui ont besoin de ressortir du mix. Un mastering idéal est bien équilibré lorsque toutes les fréquences sont corrigées et que la piste sonne bien sur tout système de lecture.
>> En savoir plus sur l’égalisation

 

5 – La compression
Le compresseur modifie la dynamique d’une piste. Son fonctionnement est détaillé dans un dossier dédié du site. La modification de la dynamique a pour conséquence la diminution de l’écart entre les sons forts (pics)  et les passages un peu faibles. La piste devient plus uniforme en juxtaposant des plages non-régulières  de manière cohérente.
>> En savoir plus sur le compresseur

 

6 – L’intensité
L’ultime étape du mastering consiste généralement à appliquer un compresseur particulier que l’on nomme limiteur. Il fixe un volume global approprié et définit un seuil d’intensité maximum. Le volume semble plus fort, sans pour autant causer de saturations numériques.

 

7 – Résolution et fréquence d’échantillonnage
Si l’on admet que notre mix principal a été enregistré avec une résolution et une fréquence d’échantillonnage élevées – 24 bits 96 kHz ou 24 bits 192 kHz, la conversion de la fréquence d’échantillonnage et le “dithering” dépendent du produit de sortie final.A titre d’exemple,  la norme CD présente une résolution de 44.1kHz 16 bits. Ainsi, vous aurez peut-être à convertir votre fichier.
>> En savoir plus sur la résolution et l’échantillonnage

 

8- Séquençage
Il s’agit de la dernière étape du mastering qui consiste à organiser les morceaux d’un album dans un ordre précis et de les séparer par un espace normalisé de deux secondes (norme redbook des CD).

 

Article publié le : 12/06/2018
Dernière modification : 28/08/2023
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